Aloès une plante vivace

 

CULTURE DE L'ALOÈS


 

 
Aloe vera barbadensis Miller

CULTURE

L'aloès pousse librement dans des régions semi-désertiques au climat chaud. Il aime les terrains secs, sablonneux et calciques. Relativement facile à cultiver, l'Aloe vera (la principale espèce médicinale), le «docteur végétal» des Américains, est aujourd'hui planté sur des milliers d'hectares à travers le monde.

 
La découverte des nouvelles propriétés de la plante (autres que laxatives), et des procédés fiables de stabilisation du gel que contiennent ses feuilles, a provoqué une forte demande, voire un véritable boom. Dans notre civilisation moderne, où la biotechnologie et la médecine de pointe ont remplacé le diagnostic souvent excellent bien qu'empirique du bon docteur de famille de jadis, cette plante secrète et séduisante se doit d'avoir sa place dans chaque foyer.

 
Elle nous évite la tentation de soigner nos petits bobos par un usage d'antibiotiques disproportionné avec la maladie. Mais, comme sous nos climats tempérés il n'est pas toujours aisé de faire pousser l'aloès dans son jardin (ou sur son balcon), car c'est une plante tropicale, il existe aujourd'hui sur le marché des produits parfaitement sains et naturels, dont la qualité et les performances approchent celles de la pulpe fraîche.

 
TRANSFORMATION

Les procédés de fabrication des extraits d'aloès médicinal ont beaucoup évolué au cours des siècles. Les Arabes plaçaient la pulpe extraite des feuilles dans des outres en peau de chèvre et la faisaient sécher au soleil jusqu'à ce qu'elle soit réduite en une sorte de résine.

 
Les habitants de Socotra broyaient les feuilles séchées en poudre, les colons de la Jamaïque chauffaient les feuilles dans un chaudron et en recueillaient le jus très concentré.

 
À La Barbade, les esclaves coupaient les feuilles de la plante et les suspendaient, entaille vers le bas, au-dessus d'un récipient de bois où le jus s'écoulait en attendant qu'on le fît bouillir et réduire jusqu'à ce qu'il ait la consistance de la mélasse.

 
Si la cueillette et la préparation des feuilles se poursuivent encore ici et là à la main, la plupart des grandes sociétés spécialisées dans l'aloès ont adopté des machines modernes pour préserver leur produit de toute impureté.

 
Comme le gel mucilagineux contient les éléments les plus actifs de la plante, les Américains ont mis au point un processus semi-automatique d'extraction de la pulpe, évitant toute pression risquant de mélanger l'aloïne (12) et quelques autres substances indésirables, au gel médicinal.

 
Toutefois la clé d'un bon aloès ne réside pas seulement dans le procédé d'extraction, mais surtout dans la méthode de stabilisation et de conservation du produit.

 
CONSERVATION

Le gel blanchâtre et translucide de la pulpe de l'aloès est très instable. Laissé à l'air libre il s'oxyde très vite et ce processus détruit nombre de ses propriétés thérapeutiques. Même placé dans un réfrigérateur, il s'altère rapidement.

 
C'est pourquoi le véritable problème posé par sa commercialisation fut sa stabilisation. Les chercheurs ont d'abord essayé d'exposer le gel au rayonnement ultraviolet. Ce procédé fut vite abandonné car il modifiait sa composition chimique.

 
On tenta aussi sans succès notable la pasteurisation, en soumettant le gel à des températures de plus de 60Á C après y avoir ajouté du peroxyde d'hydrogène.

 
Certains chercheurs adoptèrent la technique du séchage à froid sous vide qui donna d'assez bons résultats, le gel conservant la plupart de ses propriétés une fois réhydraté ; d'autres, la technique de la déshydratation à chaud par de moyennes ou de très hautes températures.

 
On préconisa également l'irradiation, mais comme pour les fruits et les légumes, on renonça très vite à ce procédé dont on ne connaît pas encore toutes les conséquences sur l'organisme.

 
En tout cas, aucune de ces méthodes ne permettait de conserver les propriétés naturelles du gel ainsi traité, en particulier les vitamines et les enzymes qui font la valeur du produit!Il fallait donc trouver le processus idéal qui permettrait de stabiliser le gel sans en détruire les enzymes.

 
PUIS VINT BILL COATS


 
Ce fut Bill Coats, fondateur d'Aloe Vera of America qui découvrit et breveta la technique de conservation la plus performante à ce jour. Elle consiste à laisser incuber le gel dans des cuves, en y ajoutant de la vitamine C (acide ascorbique), de la vitamine E (tocophérol) et du sorbitol, pour empêcher son oxydation. En opérant à des températures précises, il obtint une réaction chimique idéale permettant la parfaite conservation du produit.

 
Aujourd'hui (2003), l'Aloès, toutes expèces et variés confondues, serait la sixième plante cueillie ou cultivée dans le monde pour ses propriétés mé:dicinales.

 
(© Marc Schweizer & APB)

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